mardi 26 juin 2012

Traces du végétal


"Traces du végétal", un bien joli titre pour le colloque qui s'est déroulé il y a deux semaines à la Maison des sciences humaines de l'Université d'Angers, les 13, 14 et 15 juin. Ce colloque s'est voulu pluridisciplinaire et a permis de croiser plusieurs regards spécialistes dans leur domaine propre. C'est en tant que spectatrice avide de connaître les différentes visions de chaque intervenant sur le thème de la trace (ou des traces) et du végétal que je suis allée à ce rendez-vous.

Pour la petite histoire, au hasard d'une rencontre professionnelle, c'est Régine Fabri, botaniste et responsable de la bibliothèque du jardin botanique national de Belgique, qui m'a informée de ce colloque.

Au total, 28 communications se sont succédées sur trois jours. Les différents exposés ont démontré que l'objet du colloque pouvait faire appel à une multitude d'approches. De la géographie à la littérature, le sujet aura été traité sous de nombreux angles. Une grande place aux arts plastiques était la part belle de la journée du jeudi. De plus, la Maison des sciences humaines accueillait justement le travail de Sandrine de Borman, une artiste belge qui a travaillé pendant un an en résidence au Jardin botanique national de Belgique. Elle présentait des oeuvre-papiers réalisées à partir de végétaux récupérés au gré de promenades au jardin et ensuite intégrés à un papier qu'elle fabrique elle-même. Elle exposait également des tissus empreints des différentes plantes. Nous avons eu aussi le plaisir d'assister à la première de la pièce Hortus (minor), un petit bijou théâtral qui nous donnerait presque la main verte.

On peut se demander pourquoi je m'attache à ce colloque, à ce thème tant mes préoccupations premières sont portées sur la photographie. Et bien justement la trace, c'est évidemment un processus physique qui fait sens en photographie ! Le papier va garder une empreinte d'une vision. C'est un procédé technique qui fixe une image, la capture. Le parallèle entre ces deux sujets est tout simplement évident. Et le hasard fait que je réfléchis actuellement à l'exploitation photographique d'empreintes végétales afin de constituer un herbier fantôme. Affaire à suivre.

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