lundi 26 mars 2012

Youssef Nabil



Quelle chance j'ai eu de voir la dernière exposition de Youssef Nabil. Elle se terminait justement ce week-end. La Maison Européenne de la Photographie nous offre parfois ce genre de surprise qui nous éblouit. J'ai découvert ici (et je pense cependant avoir déjà vu ces images) des photographies au charme incroyable. C'est peut-être un charme venu d'Orient tant les photographies de l'auteur baignent au coeur de ses racines égyptiennes. Mais je crois surtout que j'ai été séduite par les couleurs et la lumière qui émanent de ces photographies.



Youssef Nabil utilise en effet une technique particulière pour sublimer les portraits qu'il capture : il peint sur ces images, c'est ce qui renforce la beauté de ses personnages. Ce passionné de cinéma aime tirer le portrait des vedettes de films, de certaines icones.



L'exposition nous présente aussi une série de portraits de vieils hommes yéménites. Cette utilisation de la couleur chez ce photographe crée une véritable aura aux personnes représentées. C'est bien cette beauté et cette lumière, qui étaient évoquées quelques lignes plus haut, qui sont révélées ici.




Il utilise ce même procédé pour ses auto-portraits ou ses paysages. On ne peut pas s'empêcher de penser à l'ancienne carte postale illustrée. Ce qui m'a rappelée un autre travail d'une autre artiste : Les Dépliants photographiques de Muriel Bordier. Bien sûr, cette photographe utilise le procédé de la colorisation dans un but différent, mais on retrouve le même aspect un peu kitch dans le résultat final. Les couleurs s'éloignent de la réalité pour atteindre un état de l'ordre du rêve. Le travail de Youssef Nabil nous plonge dans un monde surréel.



L'exposition de la MEP est maintenant finie mais une visite sur son site peut toujours plaire aux plus curieux : http://www.youssefnabil.com/



dimanche 25 mars 2012

Isa Marcelli

Une interview sur France culture de la photographe Isa Marcelli :
http://www.franceculture.fr/emission-un-autre-jour-est-possible-une-histoire-de-la-psychanalyse-exposition-photographique-d-isa-

A l'occasion de son exposition au Centre Iris, elle était le 31 janvier dernier l'invitée de Tewfik Hakem.

dimanche 18 mars 2012

Festival Circulation(s)



Comment ne pas s'emballer pour le festival Circulation(s), qui se déroule en ce moment-même dans le sympathique cadre du Parc de la Bagatelle. L'exposition présente des travaux photographiques de jeunes artistes européens. Elle se divise en deux parties, respectivement au Trianon et à la Galerie Côté Seine. Le jury a sélectionné un large panel de sujets et thèmes pour cette manifestation. On découvre de jeunes talents très imaginatifs. En voyant ces photographies, on est frappé par l'esprit créatif qui émane de cette sélection. Bien sûr, nous retrouvons des thèmes déjà rencontrés dans la photographie (la famille, la consommation, le voyage, l'intime, etc.). On peut penser que cet événement ravira tous les amoureux de la photo tant elle est riche et se décline sous différentes formes : le reportage, la photographie plasticienne, la photo amateur.

L'exposition se termine le week-end prochain alors allez vite vous promenez là-bas. C'est gratuit en plus !


mardi 13 mars 2012

Brice Thévenot à la Galerie Artelie



Une brusque envie de reprendre la plume après la belle surprise que la galerie Artelie, à Paris, nous présente ce mois-ci. C'est une modeste exposition de compositions plastiques, mais pas des moins déplaisantes, qui nous est proposée dans ce lieu. Brice Thévenot pratique un art comprimé comme il l'appelle. En découvrant ses toiles, on reconnaît immédiatement les emballages de nos médicaments. Ce matériau est justement support à sa peinture, mais c'est surtout sa matière première pour travailler. Elle relève d'une importante entreprise de collecte. Sur la toile, ces emballages sont juxtaposés, jusqu'à créer une émotion esthétique. Bruts ou peints, l'emballage s'avère être un formidable matériau, polyvalent d'une certaine manière. Le volume et l'aspect métallisé de celui-ci permet de jouer sur plusieurs visions. Son volume crée de la forme à la toile. Le monochrome devient sculptural. Quant à la surface argentée de l'emballage, elle permet de faire émaner de la lumière de ses toiles.

Mais derrière cette lecture esthétique, cette accumulation de déchets médicamenteux témoignent aussi d'une consommation. Le matériau choisit par Brice Thévenot n'est pas innocent ; il est la marque d'une certaine ère de notre société. Il y a donc à la fois une vision purement esthétique de cette matière plastique, et dans un second temps une vision sociologique de sa démarche.

A découvrir jusqu'au 30 avril.