Cinq mois sont presque passés depuis le dernier article Des Mots qui Regardent. Une petite parenthèse dans le temps m'oblige à m'investir dans d'autres projets. En attendant mes prochaines écritures photographiques, je vous propose d'écouter l'émission de Service public (France Inter) du 10 octobre dernier qui traite le thème de la photo de famille.
dimanche 6 novembre 2011
mercredi 29 juin 2011
Le tout-tourisme photographique
L'autre jour que je me promenais dans les jardins de Versailles, je me suis aperçue que nous étions dans une de ces périodes propices à la photographie. Pas n'importe quelle photographie bien sûr, celle de l'amateur évidemment. La saison estivale débute : les beaux jours s'installent, les vacanciers débarquent et les appareils photos sont de sortie. Tout est bon à capturer. A Versailles, il ne devait certainement pas y avoir un groupe de touristes sans un appareil photo. En voyant tous ces photographes amateurs, cela m'a rappelée la célèbre photographie de Martin Parr qui nous montre un groupe de touristes se faisant immortaliser devant le Parthénon à Athènes. Cette image n'est autre qu'une ironie de la photographie qu'on appelle « touristique ».
L'été est certainement le moment de l'année où l'amateur produit le plus de photos. Depuis la « démocratisation » de la pratique photographique, cela a toujours été. A partir du temps où les appareils photos ont été simplifiés et rendus accessibles aux classes moyennes (c'est-à-dire dans les années 1960 avec l'arrivée du premier Instamatic chez Kodak), la photographie est devenue populaire. Pour mieux comprendre ce phénomène, il nous suffit simplement de rappeler la raison de cet art populaire. Qu'est-ce qui nous pousse davantage au déclenchement de l'appareil photo pendant ces moments de distraction qu'en temps courant ?
Lors de nos loisirs ou de nos vacances, nous sortons du cadre quotidien, nous quittons nos occupations habituelles. Comme l'explique Rachid Amirou dans son livre Imaginaire touristique et sociabilité du voyage : « L'espace des vacances est une scène bien séparée du monde ordinaire, un simulacre d'île. C'est un univers théâtral. »1 Ces moments de détente sont consacrés à de la détente, à des activités sportives, à des divertissements, ou encore à des visites touristiques. La plupart du temps, nous aimons capturer ces instants par le moyen photographique. La photo touristique est souvent construite à partir d'un monument, d'un site célèbre ou d'un paysage digne d'une carte postale. Avec ces tableaux comme guise de scène, nous pouvons ainsi confirmer l'affirmation de Rachid Amirou qui parle de « théâtre » pour désigner l'espace des vacances.
Il nous arrive fréquemment de poser devant ces cadres. De cette manière, nous n'éternisons pas seulement le monument, mais plutôt nous-mêmes devant les édifices. Le monument c'est en fait le loisir-même et c'est ce que le photographe amateur va solenniser. Les images qui en résultent célèbrent ces temps forts que sont les loisirs et les vacances. De plus, la photographie nous permet, à nous touristes, de réaliser nos propres « cartes postales ». Ce sont nos images de paysages. C'est nous qui les avons prises.
Enfin, nous pouvons affirmer que la photographie s'impose aux touristes. Elle permet l'appropriation des lieux et elle sert de « support d'une remémoration individuelle ou collective »2, pour emprunter l'expression à Catherine Bertho Lavenir, auteur de l'ouvrage La Roue et le stylo. Cette dernière explique par ailleurs :
« L'usage social de la photographie ne se borne pas au moment du voyage. Les clichés permettent de s'en remémorer les moments intenses, entre participants, et de le re-présenter à ceux qui ne l'ont pas fait. De la même façon que la mémoire choisit les souvenirs, un tri s'opère dans les photographies. Épuré, simplifié, débarrassé de ses scories, le voyage photographique devient le voyage idéal. »3
La photographie est donc là pour rendre compte de ces moments idéaux, elle se doit de les représenter ainsi.
1Rachid Amirou, Imaginaire touristique et sociabilité du voyage, éd. PUF, collection « Le Sociologue », Paris, 1995, p. 117.
2Catherine Bertho Lavenir, La Roue et le stylo, éd. Odile Jacob, collection « Le Champ médiologique », Paris, 1999, p. 263.
3Ibid., p. 268 – p. 269.
lundi 13 juin 2011
Joachim Mogarra
Avez-vous remarqué, vous aussi, l'affiche choisie pour illustrer, cette année, la cinquième nuit européenne des musées qui s'est déroulée le mois dernier ? Il s'agit d'une photographie représentant des individus qui se dirigent vers l'entrée d'un lieu. L'auteur de cette image n'est autre que Joachim Mogarra. L'artiste utilise des moyens très simples ; avec un rien, il fabrique une petite saynète dans le noir : des bonhommes en papier, une maquette et une lune peut-être bien en papier mâché.
Cette affiche est tout à fait représentative de son oeuvre. En effet, Mogarra transcrit le monde dans son langage, celui des petits objets et de la photographie. Il accompagne souvent ces images de courts textes écrits à la main. L'association des deux crée généralement de l'amusement chez le spectateur.
Pour ces images, il emprunte un imaginaire enfantin qui parle d'aventure et met en scène des jouets. Dans la plaquette de sa dernière exposition, « Une vie aventureuse », qui a eu lieu au Point du Jour à Cherbourg, est écrit : « L'écart visible entre l'image et ce qu'elle est cencée représenter, les différences d'échelle et le mélange des registres provoquent immédiatement le rire ; mais avec légèreté ce sont aussi nos manières de voir et de penser que ces clichés mettent en question. »
En attendant sa prochaine exposition, vous pouvez vous procurer Récits de voyage paru cette année aux éditions du Point du Jour. Ainsi, vous pourrez profiter de l'univers jubilatoire de Joachim Mogarra.
samedi 16 avril 2011
Collages de Jacques Prévert, Photos Détournées
Une petite exposition, mais pas des moindres, s'est achevée la semaine dernière à la Maison Européenne de la Photographie : « Collages de Jacques Prévert, Photos Détournées ». Elle présente plusieurs photocollages du poète. En effet, Prévert avait pour habitude d'emprunter à ses amis photographes leurs images et de les réinterpréter. A partir d'images de magazines, de reproduction de toiles célèbres, il réinventait les photographies de ses acolytes. Parfois trouvées au hasard, parfois chinées à la Foire à la Ferraille ou aux Puces, il donnait naissance à des images imaginées. On retrouve alors dans cette exposition les photographies de Brassaï, Izis, Ylla, Alexandre Trauner, André Villers, Pierre Boucher, Robert Doisneau, arrangées à la pâte de Prévert. Il y a aussi plusieurs courts films sur l'auteur diffusés et une vitrine qui donne à voir la correspondance de Jacques Prévert qui, elle aussi, est contaminée par les collages du poète. Dans cette vitrine, il y a une accumulation de petites images que l'auteur utilisait pour ses photocollages : des petits enfants, des animaux, des fleurs. Associées aux photographies, cela crée des images amusantes et poétiques, et un peu kitch, complètement en accord avec le style du poète. Cette exposition est une petite merveille, organisée par le concours de la société Fatras-Succession, qui est maintenant finie. Il vous reste les livres qui ont été consacrés à l'auteur pour vous restaurer les yeux des joyeux photocollages de Jacques Prévert.
dimanche 13 mars 2011
L'Image fantôme d'Hervé Guibert
S'il y a un livre que je chérie plus que les autres, il s'agit sans nul doute de L'Image fantôme1 d'Hervé Guibert. Un jour dans mon sac, l'autre dans ma bibliothèque, il m'accompagne dans le métro, peut me servir de livre de chevet le soir. Aujourd'hui, il est bien abîmé, preuve d'une vie mouvementée entre des déménagements de bagages et d'étagères. Il est tout le temps auprès de moi. C'est un livre qui m'est précieux, tant les textes de l'auteur m'interpellent et me touchent. Quand je lis ce livre, j'y reconnais des choses qui me sont familières. Je vois dans ce livre un condensé de vérités sur la photographie. Car il s'agit bien de ce sujet là dont parle Hervé Guibert dans L'Image fantôme. Le livre est constitué de plusieurs textes, comme des petites anecdotes mises à la suite les unes des autres. On pourrait très bien commencé la lecture par la fin du livre. On est, à chaque lecture, frappé par un texte qu'on aurait moins remarqué la première fois. Il y a toujours quelque chose de nouveau qui nous heurte quand on reprend ce livre. L'Image fantôme dégage une sorte d'universalité des expériences que nous faisons avec la photographie, alors même que l'auteur parle de manière subjective dans son livre.
Pour finir, c'est un livre plaisant à lire pour tous les amoureux de la photographie, qui nous rappelle à tous les clichés perdus dans nos boîtes à chaussures, la première image érotique ou pornographique qui est tombée sous nos yeux, toutes nos idées de scènes à photographier, etc.
Puisque j'aime énormément ce livre et qu'en le relisant ces derniers jours, il m'a été donné d'être frappée par un texte en particulier, je vous cite l'un d'eux (j'aurais pu en retranscrire bien d'autres, mais il faut savoir ne pas être trop gourmand).
LE SILENCE, LA BÊTISE2
- La photo s'est infiltrée dans ta vie. Elle t'a envahi. Regarde ton appartement : ces piles de dossiers relatifs à des expositions, ces photos éparses. Même ton écriture, maintenant, est toute tournée, et aspirée par la photo. Il n'y a que les petites incartades de ton journal intime qui t'en échappent...
- Figure-toi même que depuis quelques temps la photo est devenue un besoin physique. Je trempe dedans pour mon travail, et j'en use aussi pour me délasser. Je rentre chez moi vers sept heures, parfois harassé, autrefois je prenais un livre et je lisais (mais la lecture dans la fatigue plisse davantage mon front et sature mes yeux), je tentais de m'assoupir un peu, la nuque renversée sur mon fauteuil, les pieds sur ma table, en attendant que le téléphone me secoue. Maintenant je prends un livre de photos, et je regarde des photos, cela m'apaise, comme si je rentrais brusquement, par magie, dans un paysage, sans trouble de température, sans insecte, sans agression; sans aucune variation d'aucune sorte. Un équilibre total qui anesthésie mes nerfs. Et cela est aussi vrai pour un portrait. La photo est liée au silence.
- Mais la photo n'est-elle pas aussi la bêtise ?
- Tais-toi. Je compte bien me secouer bientôt, et brutalement, de cette fascination, mais je n'en ai pas encore fini avec elle...
Vous n'avez plus qu'à vous jeter sur ce livre pour connaître les autres textes qui le composent. Et pour mieux connaître cet auteur vous pouvez également découvrir en ce moment ses photographies à la Maison Européenne de la Photographie.
1Hervé Guibert, L'Image fantôme, éditions de Minuit, 2002 (1981).
2Ibid., p. 126.
samedi 26 février 2011
Extases, Ernest Pignon-Ernest
Je ne pouvais pas ne pas écrire un petit mot sur la pièce d'Ernest Pignon-Ernest au Musée d'Art et d'Histoire de Saint Denis. Aussi court sera-t-il, il permet de garder en mémoire cette sublime oeuvre.
L'exposition est divisée en deux parties. D'un côté, on trouve l'installation Extases dans la Chapelle des Carmélites, de l'autre, les études préparatoires de l'oeuvre et les photographies de l'installation à la Chapelle Saint-Charles d'Avignon sont présentées dans une salle du musée. Bien entendu, les corps dessinés rejoignent les thèmes religieux qu'Ernest Pignon-Ernest a l'habitude d'explorer.
Ce qui est frappant concernant les photographies de l'installation c'est le statut d'oeuvre qu'elles prennent. On en oublierait presque leur caractère documentaire. Ce sont des photographies à la fois de scènes et architecturales.
La pièce maîtresse de cette exposition reste l'installation dans la Chapelle des Carmélites. L'installation est plongée dans le noir, les dessins sont simplement éclairés par une faible lumière, dessins qui se reflètent dans un plan d'eau. L'architecture de la chapelle vient elle aussi se refléter dans ce plan d'eau. Ce miroir est vertigineux et fascinant. L'espace prend une toute autre dimension. Le support des dessins courbé et ondulé donne lui aussi une autre dimension, il apporte du volume quelque part aux corps représentés. Le jeu des lumières donne la touche finale à cette oeuvre et offre au spectateur une pièce magnifique, oserais-je dire une épiphanie...
L'exposition se termine demain.
dimanche 13 février 2011
Après la photographie ?
Après la photographie ? est une question qui prend toute sa résonance dans notre époque. C'est aussi le titre du troisième tome de Quentin Bajac apparu l'an dernier aux éditions Gallimard1. Il pose en effet cette question à travers son livre qui dresse une sorte de bilan de la photographie : ce qui a fait la photographie, les différentes manières de l'utiliser, les artistes qui l'ont exploitée et explorée, les personnalités qui l'ont pensée et réfléchie.
Il faut rappeler que cet essai a été précédé de deux autres livres qui retracent, quant à eux, les origines de la photographie et ses premiers mouvements (je n'ai pas encore lu ces deux premiers tomes mais cela ne s'aurait duré).
* * *
Le livre se divise en deux parties. La première consiste à établir un bilan en reprenant l'histoire de la photographie amateur, du photojournalisme et de la photographie plasticienne. La deuxième partie va s'appuyer sur ces exemples pour questionner notre relation à l'image. En tenant compte du contexte actuel, on s'aperçoit du changement, voire de la dérivation, du statut de l'image dans notre société. La photographie en est transformée et nous ne faisons peut-être plus les mêmes clichés. Les artistes, et mêmes les amateurs, n'ont peut-être plus la même appréhension du médium. Dans ces circonstances, que devient la photographie ? De quoi est fait son avenir ? Revenons-en un peu au texte pour développer ces idées.
Le livre commence par un extrait du roman Bruit de fond de Don DeLillo :
« Dans un fouillis indescriptible, je trouve quelques albums avec des photos de famille, certaines datant au moins d'une cinquantaine d'années. Je les emmène dans la chambre à coucher. Nous passons des heures à les regarder, assis dans le lit. Des enfants grimacent au soleil, des femmes portent des chapeaux de paille, des hommes abritent leurs yeux d'une lumière aveuglante, comme si le passé possédait une luminosité qui n'existe plus de nos jours. Ce soleil éblouissant oblige ces gens endimanchés à surveiller leur expression pour atteindre le futur, avec, cependant, un sentiment assez trouble, malgré leur sourire timide et figé. Ils ont, malgré eux, une attitude sceptique vis-à-vis de l'appareil photographique. »2
Cet extrait introduit parfaitement le premier chapitre qui traite du sujet de la photographie amateur. Celui-ci décrit très bien nos comportements face à l'appareil et à l'image qui en résulte. Dans ce chapitre, Quentin Bajac explique la singularité de la pratique amateur. Elle débouche sur l'écriture du précieux ouvrage Un art moyen sous-titré « Essai sur les usages sociaux de la photographie ». Quentin Bajac explique aussi l'absence d'homogénéité de ce genre, si ce n'est qu'il est caractérisé par des formes de ratages.
Cette pratique amateur, celle du ratage comme elle est décrite, s'est amplifiée et popularisée avec l'apparition du premier Instamatic de Kodak dans les années 1960. Les artistes vont ensuite s'emparer de cette esthétique à des fins artistiques. Bajac mentionne comme exemples Bernard Plossu, Andy Warhol, Martin Parr, etc.
Il s'attaque dans son deuxième chapitre, à un tout autre sujet, celui du photojournalisme. Bajac part des années soixante où le reportage a été remanié, si l'on peut l'exprimer ainsi. Il dit à son propos qu'à cette époque, « face notamment à la concurrence de la télévision, la photographie de presse doit réexaminer ses pratiques comme ses objectifs pour tenter de mettre au point de nouveaux modes d'adresse au public et d'enregistrement du monde contemporain. »3 Les structures s'en trouvent transformées, de nouvelles agences apparaissent, et le photographe prend une place d'« auteur ». C'est sur cette dernière notion que Quentin Bajac fait remarquer « une distinction entre photojournalisme et photoreportage : d'un côté, une pratique centrée sur la collecte d'images d'actualité, souvent frappantes, à l'impact immédiat, reposant sur quelques stéréotypes et formatées pour la presse. De l'autre, un travail en profondeur, moins sensible à l'image choc, immédiatement lisible et compréhensible, davantage le fruit d'un regard d'auteur, singulier. »4 En guise d'illustration, on retrouve la Correspondance new-yorkaise de Raymond Depardon mais aussi des couvertures d'ouvrages comme The bikeriders de Danny Lyon, pour parler aussi de la transformation des modes de diffusion. Bajac souligne également dans ce chapitre la situation conflictuelle que le photojournalisme vit dans son activité que ce soit sur le terrain de la guerre ou du tragique accident qui l'accuse de voyeurisme. La photo sert à la fois d'information de l'histoire et de l'évènement.
Les trois chapitres suivants interrogent des points importants de la photographie : est-un art ? ou plutôt est-ce que la photographie peut être un art ? quels sont ses modes de diffusion ? et qu'a bouleversé le numérique tant au champ amateur que professionnel ? La question du photojournalisme a abordé un fait important : la photographie peut-être diffusée par plusieurs biais. De nouveaux moyens sont apparus tels que les festivals ; les éditions d'artistes se sont multipliées. Ces nouveaux moyens démontrent par la même occasion l'élévation de la photographie au rang d'un art majeur. Les artistes tentent d'ailleurs de porter à défaut la qualité technique principale d'enregistrement du médium. Quentin Bajac dit à ce propos que certains artistes travaillent « pour déconstruire une pseudo-vérité du langage photographique »5. Ils mettent ainsi en avant une qualité paradoxale du médium photographique, ce qui permet en quelques sortes de faire vaciller nos certitudes sur cette pratique d'enregistrement.
En dernier lieu, Quentin Bajac termine par questionner la condition actuelle de la photographie, notamment par rapport au numérique. Les comportements ont changés face à l'image et à l'appareil photo. Bajac explique en effet que le procédé d'enregistrement et le système de stockage des images ont été profondément modifiés. Bajac parle même plutôt de « mutations »6.Ces modifications restent fidèles à l'idée de départ de la photographie amateur : simplifier le moyen d'enregistrement. A ce propos, Bajac dit :
« Dotés de fonctions automatiques de plus en plus perfectionnées, équipés d'un écran couleur à cristaux liquides à l'arrière, les nouveaux appareils numériques apparus dans les années 1990 proposent désormais à l'utilisateur toute une gamme de programmes assistés par ordinateur (photo “macro”, “portrait”, “sport”, “nuit”, “sans flash”, “paysage”). Réduisant l'acte photographique à la seule opération de sélection du cadre et du moment, cette “invisible assistance”, vantée par la publicité, semble renouer avec le slogan du Kodak des origines : “You press the button we do the rest.” »7
De plus, le tirage, le stockage et la lecture des images ont subi ces mutations avec le numérique. On peut faire des tirages de chez nous grâce aux imprimantes de plus en plus perfectionnées qui sont maintenant de plus en plus accessibles. Les images peuvent être stockées sur des sites en ligne sur lesquels on regarde aussi ces mêmes images.
* * *
Vous aurez donc compris que ce petit livre est bien complet. On ne doute pas que les deux premiers tomes soient aussi réussis. Il me semble qu'un passionné de la photographie et de son histoire, curieux des rapports que nous entretenons avec l'image, prendra véritablement plaisir à lire ce livre comme moi j'en ai pris.
1Quentin Bajac, Après la photographie, De l'argentique à la révolution numérique, Gallimard, 2010.
2Ibid.
3Ibid., p.33.
4Ibid., p. 47.
5Ibid., p. 86.
6Ibid., p. 106.
7Ibid., p. 99.
samedi 12 février 2011
de retour...
Des voeux de bonne année sont-ils encore acceptables avec un mois de février déjà bien entamé ? Peu importe, c'est l'intention qui compte. Je souhaite à tous une bonne année, pleine de création et d'émotion artistique. Emerveillez-vous les yeux, émerveillez tous vos sens !
Je ne puis passer outre le fait de ma longue absence sur la toile (ce qui me vaut aujourd'hui de souhaiter la bonne année en date de péremption). Plusieurs mois sans poster un texte est inadmissible. Les aléas du quotidien ont pris le pas sur mes activités de bloggeuse spécialiste de la photographie. C'est pourquoi je me dois de me faire pardonner. Je vais donc m'atteler au travail et me charger sérieusement d'un programme. Au menu : une lecture d'Après la photographie de Quentin Bajac, une note sur un livre que j'apprécie énormément, L'Image fantôme, peut-être un coup d'oeil sur Les 1000 & 1 Lundis de Plonk & Replonk. Des livres et toujours des livres me direz-vous ! Mais loin de moi l'idée de m'enfermer dans les bouquins et de ne pas aller voir des tirages photos, être in real life avec la photographie.
Je ne m'attarde donc pas plus sur ce bulletin anecdotique et me remets dès maintenant à vous parler de photo !